Le Pinot Noir est le cépage unique des Hautes-Côtes de Beaune Rouge. Il fût imposé par Philippe le Hardi, Duc de Bourgogne, par décret ducal en 1395.
- Densité: 6,400 à 10,000 pieds/hectare.
- Taille: Guyot.
- Vendange: Manuelle.
- Rendement: entre 54hl/hectare (vignes hautes) et 60 hl/ha (vignes basses) en année standard.
Potentiel de garde : 2 à 4 ans.
Comme leur nom l'indique, ces vignobles se trouvent sur les pentes supérieures, à l'ouest de la Côte de Beaune, ils s'étendent sur 926 acres en Côte d'Or et 370 acres en Saône-et-Loire, à des altitudes allant de 340 à 450 mètres.
Les vignes sur cette appellation sont situées sur le rebord du plateau qui domine la Côte de Beaune. C'est un vignoble relativement récent, la replantation n'a eu lieu que dans les années 1970.
- Sols argilo-calcaires. Formations marneuses, pentes couvertes d'éboulis calcaires.
- Exposition Sud-Est.
- Forte Pente.
- Altitude entre 280 et 450 mètres.
Les raisins sont triés, éraflés et foulés puis mis en cuve de vinification avec thermo-régulation. C’est une macération à froid qui débute à une température de 8° -10°C pendant 4 à 5 jours. Puis la fermentation alcoolique s’enclenche après l’addition de levures sélectionnées de Bourgogne. Elle dure 10 à 12 jours au cours desquels nous réalisons un remontage et un pigeage deux fois par jour. A la fin de la FA, décuvage.
Les jus de presse et de goutte sont ensuite assemblés avec délicatesse pour conserver les lies fines.
Le vin est ensuite placé en cuve (80%) et pour partie (20%) en fûts de chêne pour un élevage de 9 à 10 mois. La fermentation malo-lactique est terminée.
Les mois de novembre et décembre 2021 puis janvier 2022 ont été assez pluvieux et les mois de février et mars plutôt frais, ce qui a ralenti la sortie des bourgeons et donc évité les problèmes de gel que nous avions eu l'année dernière.
Le mois de mai a été particulièrement chaud permettant à la floraison de se dérouler dans de très bonnes conditions. Le mois de juin, par contre, a été un peu chaotique au niveau météo puisque nous avons eu des matinées chaudes, puis dans l'après-midi, des orages réguliers et violents, parfois accompagnés de grêle. Mais au final, rien de bien méchant sur notre Bourgogne.
Et puis nous avons eu un stress hydrique qui s'est vite amorcé dès le début juillet pour se poursuivre sur tous les mois d'été, en conséquence de chaleurs très importantes avec sans doute un petit ralenti sur la maturité selon les parcelles.
Bien sûr, tout a été conditionné par le travail dans les vignes, la conduite tenue et la charge de l'exposition. Ainsi, certaines parcelles ont donné un millésime magnifique, alors sur d'autres, le vignoble a plus enregistré cette déshydratation. Les très fortes chaleurs ont bloqué la maturité de manière plus importante par endroit, et il a fallu attendre plus longtemps, reporter la vendange pour atteindre la pleine maturité.
A Chablis, les pluies sont enfin arrivées à partir de la mi-août, avec des bénéfices plus ou moins importants selon les millimètres tombés au sol. Quelques vignerons ont démarré les vendanges alors que le mois d’août s’achèvait, mais pour la plupart la récolte a démarré sur les premiers jours de septembre. Les pluies ont épargné les vendangeurs, choisissant les fins d’après-midi ou la nuit pour tomber. Les feuilles, encore en bonne santé, en ont profité! Cette eau providentielle a limité la concentration des jus et permis aux grappes vendangées d’offrir un bel équilibre entre la richesse en sucres et l’acidité.
Les vendanges se sont achevées la troisième semaine de septembre avec le sourire : ni le gel ni la sécheresse n’ont empêché une production proche de la normale, même si les volumes rentrés pouvaient être hétérogènes d’un domaine à l’autre, certains faisant facilement le plein alors que d’autres n’atteignaient pas le rendement de l’appellation.
Les vins en devenir expriment des notes de fruits murs, de poire, de pêche, tout en gardant de la fraicheur. Ils sont généreux et présentent de beaux équilibres. La qualité est donc aussi au rendez-vous. Après une année 2021 perturbée par une faible récolte, ce millésime 2022 est une vrai bouffée d’oxygène.